« La chirurgie de guerre » tel est le thème d’un atelier de formation organisé Mardi à Tunis, par le direction générale de la santé en collaboration avec le Comité International de la Croix Rouge « CICR ».
La chargée de communication au CICR Tunisie, Feten M’tir, a souligné que cet atelier, auquel prennent part une quarantaine de médecins, vise à appuyer les efforts déployés par le ministère de la santé pour améliorer les interventions du cadre médical et paramédical en cas d’urgence surtout dans le contexte actuel de guerre contre le terrorisme.
« Le numéro ouvert 190 reçoit 14 mille appels de santé par an, et les interventions ne se font qu’auprès de 70 pc des cas, soit une moyenne de 8 mille interventions sur le grand Tunis » a indiqué Pr.Daghfous Mounir, chef de service d’aide médicale urgente SAMU 01 de Tunis. « 30 pc des interventions se font lors d’accidents graves, 20 pc pour des cas de crises cardiaques et le reste pour des cas d’évanouissements ou d’attaques cérébrales », a-t-il précisé.
Pour sa part, le chirurgien régional du CICR à Nairobi (Kenya), chargé des moyens chirurgicaux dans la région du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Dr.Louati Ali, a précisé que l’objectif de cet atelier consiste à «faire apprendre aux jeunes chirurgiens comment prendre en charge les blessés de guerre, et développer leurs compétences en la matière, et ce en partageant avec eux une expérience de prise en charge des blessés de guerres de plus de 40 ans ».
Lors de cet atelier, les médecins participants et les experts de CICR vont essayer d’adopter un protocole de base sur les principes de prise en charge et de traitement des blessures par balles ou par tout autre type d’arme.
« les conditions de travail en chirurgie de guerre, sont précaires et donc il faut savoir adapter les logistiques et le personnel afin de réduire la mortalité, la morbidité et les infections et assurer une prise en charge adéquate des blessures de guerre» a ajouté dr.Louati.
L’expert auprès de CICR Alvaro Sosa arias, a fait savoir que le temps de transfert des blessés, les conditions de transport et les techniques du traitement sont les principales causes de mortalité des blessés de guerre, soulignant que le chirurgien du CICR doit être neutre, impartial et indépendant au cours de ses interventions.
Les travaux de cet atelier, qui se poursuivront jusqu’au jeudi, s’articulent autour des thèmes de la Prise en charge des blessures de guerre, la Balistique lésionnelle et les principes de base, les Plaies abdominales de guerre, les Plaies thoraciques, le Traumatisme cérébral ouvert, les Blessures par mines 2009, les Infections et les Antibiotiques, les Blessures vasculaires et nerveuses, les Cas cliniques et les soins de santé en danger.