Le chef du gouvernement, Habib Essid, a souligné que l’expérience tunisienne en matière de transition démocratique a démontré que la démocratie ne peut s’instaurer sans une participation agissante de la femme et une représentativité féminine dans les instances élues.
Pour Essid, il est, aujourd’hui, nécessaire de consolider les aptitudes de la femme pour qu’elle puisse participer à la vie politique et à la gestion de la chose publique.
Dans une allocution prononcée, dimanche 27 septembre 2015, au siège des Nations unies à New York, à l’occasion de la réunion des dirigeants du monde sur l’égalité entre les sexes et l’autonomisation de la femme, Essid a fait part du soutien de la Tunisie aux efforts déployés par l’ONU pour promouvoir la situation de la femme et pour consolider ses acquis dans le monde.
Il a, à cet égard, mis l’accent sur le rôle important des organisations onusiennes dans la consolidation de ce processus qui constitue une feuille de route sur la voie de la réalisation des prochains objectifs de développement.
Le chef du gouvernement a rappelé, selon un communiqué de présidence du gouvernement, que la Tunisie a élaboré son rapport national relatif au suivi de la mise en oeuvre de la “Déclaration et du programme d’action de Pékin+20” et que son 7ème rapport ayant trait à l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes est en cours de finalisation.
Essid a passé en revue les grandes réalisations de la Tunisie sur la voie de la concrétisation du principe de l’égalité des chances entre l’homme et la femme, illustrées, notamment, par l’évolution du taux de scolarisation des filles, l’augmentation du nombre des femmes bénéficiaires des services de formation et des prestations de santé ainsi que la participation croissante de la femme à l’effort de développement.
Il a ajouté que dans le souci de réaliser l’indépendance économique de la femme, la Tunisie a fait de l’autonomisation économique des femmes, une priorité essentielle, à travers la mise en place de programmes et stratégies à moyen et long terme inscrits dans le document d’orientation du plan de développement 2016/2020.
Essid a indiqué que le modèle sociétal tunisien repose sur les dispositions réformatrices du Code du statut personnel, et que le processus de réformes s’est poursuivi après la révolution avec l’adoption du principe de parité dans les listes électorales de 2011, la levée des réserves sur la Convention d’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et les nouvelles dispositions de la Constitution de la deuxième République venue consacrer le principe de l’égalité entre les sexes et obliger l’Etat à protéger et à promouvoir ses acquis.
Il a souligné que la Tunisie compte sur toutes les forces politiques et organisations de la société civile pour lutter contre le terrorisme et toutes les formes d’extrémisme qui empêche l’instauration d’un Etat civil et démocratique et la réalisation de l’équilibre social de manière à garantir l’égalité, la non discrimination et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes.
La réunion des chefs d’Etat et de gouvernement sur l’égalité entre les sexes et l’autonomisation de la femme s’est tenue, en concomitance avec la célébration du 20e anniversaire de la 4ème Conférence mondiale sur la femme et le sommet de l’ONU pour l’adoption de l’Agenda post-2015 qui se tient en marge de la 70ème session de l’assemblée générale des Nations unies.