L’interdiction de la marche de protestation prévue ce samedi contre le projet de loi sur la réconciliation économique, aura de graves incidences sur les droits humains en Tunisie, considère l’Organisation Human Rights Watch (HRW).
Dans une déclaration vendredi, l’ONG note que depuis le 1er septembre 2015, la police tunisienne a eu recours illégalement à la force pour disperser des manifestations pacifiques dans, au moins, trois villes.
Cité dans le texte de la déclaration, le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’ONG Eric Goldstein, estime que la protestation pacifique est un droit fondamental et central dans une société démocratique.
Et d’ajouter que les autorités tunisiennes doivent garantir la protection des personnes qui s’expriment pacifiquement, en faisant comprendre à la police que l’agression des protestataires n’est pas tolérée.
Jeudi, le ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli a affirmé devant le parlement que le gouvernement n’a aucunement l’intention de porter atteinte à la liberté d’expression et au droit de manifester, ainsi qu’à toutes les libertés acquises après la révolution ni d’utiliser l’état d’urgence comme prétexte pour restreindre ces droits.