Le refus d’autoriser les marches ne vise pas à restreindre la liberté, d’opinion, d’expression et de manifestation, a affirmé, jeudi, la Présidence du gouvernement.
Dans un communiqué, la Présidence du gouvernement fait part, de manière implicite, de l’interdiction et d’une demande de report de la marche que des partis politiques de l’opposition ont annoncé pour samedi, pour dénoncer le projet de loi sur la réconciliation économique.
“Le refus d’autoriser des manifestations et la demande de leur report vient suite aux renseignements qui font part de menaces terroristes ciblant des institutions et des établissements d’intérêt vital. Ces menaces cherchent à semer le désordre dans le pays”, ajoute le communiqué de la présidence du gouvernement.
“Les menaces terroristes, en cette conjoncture délicate et exceptionnelle que traverse le pays dans sa guerre contre le terrorisme, ont motivé l’adoption des mesures et des précautions nécessaires pour assurer ainsi la promptitude totale pour les faire échouer”, explique le communiqué.
“Contrairement aux allégations et aux surenchères, le refus d’autoriser les manifestations et la demande de leur report n’ont aucun lien avec toutes autres considérations ou desseins politiques”, assure la Présidence du gouvernement, l’objectif étant de faire échouer les plans et les menaces terroristes, protéger les citoyens et assurer la sécurité du pays, en cette conjoncture délicate, à travers la mobilisation des institutions sécuritaires et militaires.
«L’état d’urgence avait été décidé suite aux menaces terroristes et non pas dans le but de restreindre les droits et les libertés», rappelle la présidence du gouvernement en réponse aux accusations faisant part d’une éventuelle instrumentalisation de cette décision.
Après avoir affirmé l’attachement des structures de l’Etat à respecter ses devoirs et ses engagements, la présidence du gouvernement a appelé toutes les parties à assumer ses responsabilités pour éviter de disperser les efforts de l’institution sécuritaire et lui permettre de lutter contre les dangers en cette période délicate.
Un appel a été adressé à toutes les forces nationales, les partis politiques et les composantes de la société civile pour resserrer les rangs face au fléau terroriste et à préserver les acquis de la Nation.
“La liberté d’opinion, d’expression et de manifestation pacifique sont des acquis irréversibles de la Révolution et un droit garanti dans la Constitution que le gouvernement veille à préserver”, ajoute le communiqué.