Le ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli a démenti jeudi soir, devant les députés au Bardo, les informations relatives à l’autorisation par le gouvernement de la manifestation nationale prévue samedi pour dénoncer le projet de loi sur la réconciliation économique.
“Les informations relatives à l’autorisation par le chef du gouvernement de la marche prévue samedi sont infondées”, a affirmé M. Gharsalli. « Il s’agit d’une prérogative de mon département », a-t-il insisté.
Toutefois, le ministre de l’intérieur a indiqué avoir rencontré mercredi une délégation des partis de l’opposition et qu’il leur aurait demandé de reporter la manifestation pour une date après le 14 septembre courant. Des instructions ont été données à des cellules terroristes dormantes pour viser les manifestants particulièrement à l’avenue Habib Bourguiba, a-t-il indiqué.
Dans un communiqué, la Présidence du gouvernement avait fait part, jeudi, de manière implicite, de l’interdiction et d’une demande de report de la marche que des partis politiques de l’opposition annoncée pour samedi.
“Le refus d’autoriser des manifestations et la demande de leur report vient suite aux renseignements qui font part de menaces terroristes ciblant des institutions et des établissements d’intérêt vital. Ces menaces cherchent à semer le désordre dans le pays”, lit-on dans le communiqué de la Présidence du gouvernement.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Khalil Zaouia, dirigeant à Ettakatol (Forum démocratique pour le travail et les libertés) avait affirmé que le chef du gouvernement a fait part de son accord pour organiser la marche contre le projet de loi sur la réconciliation économique et financière et s’est engagé à en assurer la sécurité.