Le président de l’association tunisienne de la maladie coeliaque Mongi Ben Hariz a souligné la nécessité d’ajouter la maladie coeliaque (intolérance au gluten) sur la liste des maladies chroniques.
Il a expliqué que cette classification permettra aux malades de bénéficier de la contribution de la caisse nationale d’assurance maladie pour l’acquisition des aliments ne comportant pas de gluten, sachant que ces derniers sont coûteux.
Lors d’une rencontre visant à expliquer les objectifs de l’association, à présenter ses actions et à faire connaître la maladie coeliaque, Ben Hariz a fait savoir que plus de 10 mille tunisiens souffrent de ce mal encore méconnu du grand public.
Il s’agit, a-t-il dit, d’une maladie auto-immune caractérisée par une destruction de la paroi de l’intestin grêle en raison d’une intolérance au gluten.
Et d’ajouter que le gluten est un mélange de proteines que l’on retrouve dans plusieurs aliments ordinaires, tels que le blé et l’orge.
Cette matière peut provoquer un syndrome de malabsorption de certains minéraux et vitamines, entraînant ainsi des carences alimentaires.
Ben Hariz a souligné que le seul remède efficace en cas d’atteinte de cette maladie est de suivre à vie un régime sans gluten en utilisant les recettes disponibles et les produits ne contenant pas de gluten mentionnés sur des listes réservées à cet effet.
Les symptômes les plus fréquents de cette maladie qui peut toucher l’enfant et l’adulte sont la diarrhée, les douleurs abdominales, une fatigabilité, un amaigrissement et l’anémie.
L’association tunisienne de la maladie coeliaque, a affirmé son président, veut surtout mettre à la disposition des patients et des parents ainsi que du public toutes les informations concernant la maladie, le régime spécial à suivre et les méthodes de diagnostic, outre la défense des intérêts de ses adhérents et le soutien de certains malades en leur fournissant des produits sans gluten.
Plusieurs porteurs de la maladie coeliaque se sont plaints de la cherté des prix des aliments sans gluten, notamment les produits de base, tels que la farine, les pâtes et le couscous dont le prix du kilogramme varie entre 8 dinars et 15 dinars.
Ils ont mis l’accent sur la nécessité pour l’Etat d’intervenir et d’ajouter la maladie coeliaque sur la liste des maladies chroniques afin de bénéficier des remboursements des dépenses supportées pour l’achat de ces aliments, surtout que le régime sans gluten est le seul moyen de lutter contre la maladie.
Ils ont recommandé de contrôler les locaux réservés à la fabrication de ces produits sans gluten et de s’en assurer avant de les présenter au consommateur.