Tunisie : Le CPR lance une campagne contre le projet loi de la réconciliation économique

Le parti du congrès pour la république (CPR) a annoncé mardi sa détermination à présenter une pétition contre la constitutionnalisation du projet loi de la capitalisation de deux banques publiques.

Il envisage aussi le lancement d’une campagne contre le projet loi de la réconciliation économique qui sera bientôt présenté au débat à l’assemblée des représentants du peuple (ARP). Cette pétition signée par les députés du CPR sera présentée aux députés de l’opposition afin de la signer, a précisé Imed Daimi, secrétaire général du CPR, incitant les députés à coopérer avec le parti afin de réussir cette initiative.

Parmi les lacunes du projet loi de la capitalisation figurent notamment le non respect des procédures de vote ainsi que sa contradiction avec le contenu de la constitution portant sur la consécration du principe de la transparence et de la bonne gestion des finances publiques outre la poursuite en justice des corrompus, a t-il signalé.

D’un autre côté, Imed Daimi a annoncé l’intention du CPR de déposer une plainte auprès du tribunal administratif afin d’annuler le décret gouvernemental publié le 17 juin 2015 présentant la composition des conseils régionaux de développement, considérant que cette décision politique ne peut pas servir le développement régional.

Ce décret prévoit d’élargir la composition des conseils en ajoutant des représentants de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), l’union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), la section régionale de la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme et la section régionale de l’ordre des avocats.

Le membre du bureau exécutif du parti, Tarek Kahlaoui a annoncé, pour sa part, le lancement d’une campagne pour faire face au projet loi de la réconciliation économique présenté par la présidence de la république, critiquant dans ce cadre la composition de commission de la réconciliation.