Le collectif de défense de l’ex- Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi, a imputé au gouvernement de Hamadi Jebali la responsabilité du procès « non équitable » de leur client.
C’est le gouvernement de la Troika qui a remis, de manière illégale, Baghdadi Mahmoudi à une partie libyenne suspecte, a déclaré, mardi, à l’Agence TAP, Mabrouk Korchid, membre du collectif de défense.
Il a affirmé que la défense va porter plainte contre Hamadi Jebali et toute personne dont l’implication sera prouvée par l’enquête. Mabrouk Korchid a qualifié d’ « illégitime » le procès de Baghdadi Mahmoudi qui, selon lui, s’est déroulé dans des conditions non conformes à la loi dans une caserne militaire, sous le contrôle d’une partie libyenne non reconnue par la communauté internationale.
Ce procès a eu lieu en l’absence de la défense, a-t-il encore déploré, estimant que le jugement prononcé (peine de mort) à l’encontre de Baghdadi Mahmoudi est « injuste et choquant ». Le collectif de défense tiendra une conférence de presse dans les prochains jours pour annoncer la liste des personnes qui seront poursuivies en justice, a-t-il ajouté.
La Cour d’Appel de Tripoli avait condamné, mardi matin, à la peine capitale l’ex-Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi, ainsi que Seif Al-Islam Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, et Abdallah Senoussi, l’ex-chef des services de renseignements, pour crimes de guerre commis pendant la Révolution. Le collectif de défense de Baghdadi Mahmoudi avait estimé, lundi, dans un communiqué, que le procès de leur client n’était ni équitable, ni impartial.
« Nous exhortons les activistes et défenseurs des droits humains à intervenir pour mettre fin à cette mascarade », ont souligné les avocats de Baghdadi Mahmoudi.
L’ancien Premier ministre libyen a été extradé vers la Libye, le 24 juin 2012, par le gouvernement de Hamadi Jebali. Baghdadi Mahmoudi était, alors, incarcéré en Tunisie depuis le 21 septembre 2011 pour purger une peine de six mois pour entrée illégale dans le territoire.