Le procès de Baghdadi Mahmoudi, ancien Premier ministre de Mouammar Khadafi, n’était ni équitable, ni impartial, ont estimé les membres du collectif de défense de Baghdadi Mahmoudi en Tunisie.
« Nous exhortons les activistes et défenseurs des droits humains à intervenir pour mettre fin à cette mascarade », a
appelé, lundi, le collectif de défense de Baghdadi Mahmoudi, dans un communiqué dont une copie est parvenue à l’Agence TAP.
Selon la défense, le procès de Baghdadi Mahmoudi, dont le verdict devrait être prononcé demain, mardi, est « illégal et nul et non avenu ».
La défense met en garde contre tout jugement prononcé à l’encontre de son client, affirmant qu’elle engagera des
poursuites judiciaires, en Libye et devant les tribunaux internationaux, contre quiconque prononcera un jugement dans cette affaire.
Elle précise que le procès s’est déroulé sans la présence de ses avaocats tunisiens, dans une grave atteinte aux engagements pris par les autorités libyennes lors de l’extradition de Baghdadi Mahmoudi.
Le collectif de défense ajoute que le procès de Baghdadi Mahmoudi s’est déroulé dans une caserne militaire, sous le
contrôle d’une milice non reconnue ni par l’Organisation des Nations Unies, ni par la communauté internationale, ce qui prive le procès de toute légitimité.Les membres du collectif de défense estiment que l’extradition de Baghdadi Mahmoudi par les autorités tunisiennes non compétentes était illégale, la qualifiant d’enlèvement. Tout ce qui en découle
est considéré comme nul et non avenu, soutiennent-ils, y compris le procès de Baghdadi Mahmoudi.
L’ancien Premier ministre libyen a été extradé vers la Libye, le 24 juin 2012, par le gouvernement de Hamadi Jebali. Baghdadi Mahmoudi était, alors, incacéré en Tunisie depuis le 21 septembre 2011 pour purger une peine de six mois pour entrée illégale dans le territoire.