Le ministre de la justice, Mohamed Salah Ben Issa, s’est enquis des conditions de séjour des mineurs délinquants dans les centres de rééducation des mineurs délinquants à El Mourouj et El Mhgira (gouvernorat de Ben Arous).
Le ministre a fait savoir à l’agence TAP que « cette catégorie vulnérable a besoin d’un encadrement, en facilitant leur intégration dans la vie publique », faisant observer que la formation au sein de ces centres est « l’un des facteurs d’aide à l’intégration, mais elle se doit d’être enrichie et diversifiée par la recherche des formules de coopération et de participation avec les structures de formation Professionnelle, du ministère de l’éducation et des organisations de la société civile concernées par la rééducation ».
Ben Issa a considéré que « l’encadrement psychologique, social et en matière de santé ainsi que les conditions de séjour dans les deux centres sont globalement satisfaisantes bien que le centre d’El Mourouj ait besoin d’aménagement et de sauvegarde de ses constructions en les dotant de nouveaux équipements et des cadres spécialisés ».
La capacité d’accueil du centre de rééducation des filles délinquantes, le seul en Tunisie, est de 60 filles, alors que le nombre de filles séjournant dans le centre oscille entre 20 et 35 personnes, ce qui représente un avantage pour leur encadrement psychologique et sociale. Le non encombrement du centre facilite également l’apprentissage selon une pédagogie spécifique.
Le centre permet la formation en coiffure, pâtisserie, broderie et couture, selon la directrice du centre, Leila Jdidi. Le centre de rééducation de mineurs délinquants à El Mourouj dispose, quant à lui d’une capacité d’accueil maximale de 120 enfants, selon son directeur Tarek El Féni et actuellement 78 enfants y séjournent dont certains ont été tranférés du centre de rééducation de Gammarth.
Le centre adopte une méthode de rééducaton répartie entre enseignement selon des programmes spécifiques, la formation professionnelle dans les spécialités de la coiffure, la menuiserie et le cuir, a affirmé le responsable.
Le centre offre, par aillerus, plusieurs activités culturelles et sportives afin d’améliorer le comportement des enfants. Parmi les principales difficultés dont souffrent les centres d’El Mourouj et d’El Mghira il y a lieu de relever celui de la réintégration des enfants, jeunes filles et garçons après leur départ des centres, face notamment au refus de plusieuts familles d’accueuillir à nouveau leurs enfants.
Il s’agit d’une donnée qui vient s’ajouter pour les délinquants n’ayant pas déjà de famille ou vivant un déchirement familial, d’où la nécessité de réfléhir à la création d’un type de commodités sociales pour l’encadrement et l’intégration. Concernant l’encadrement psychologique de cette catégorie, le psychologue Mohamed Ridha Guellouz a expliqué que l’accompagnement débute dès les premierS jours de l’accueil.
Bien qu’émamant de l’intéressé, des actions des groupes pédagogiques sont néanmoins menées régulièrement et le spécialiste peut proposer cet encadrement à qui le demande et le suivi se fait au cas par cas après le diagnostic.
Les avis des jeunes garçons et filles interviewés par la TAP ont varié entre satisfaction relative concernant les conditions de séjour et de traiement et d’autre lesa considèrent comme normales en accord avec le séjour dans de tels lieux.