Le ministre des affaires sociales, Ahmed Ammar Youmbai a souligné, dans une allocution, mercredi à Genève, lors des travaux de la 104e session de la conférence internationale du travail, que l’instauration d’une plate-forme nationale de protection sociale en Tunisie, s’inscrit dans le cadre des principales orientations du prochain plan quinquennal de développement (2016/2020).
Il a expliqué que, dans le cadre de la réforme du système de protection sociale, le gouvernement oeuvre, avec une participation agissante des partenaires sociaux et de la société civile à instaurer une plate-forme nationale de protection sociale assurant à chaque citoyen tunisien un minimum de vie décente à travers un salaire garanti, une couverture sanitaire, un logement décent et un enseignement gratuit pour les enfants.
Youmbai a rappelé que la Tunisie a entamé la mise en oeuvre des dispositions du contrat social conclu en 2013 entre le gouvernement, l’union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), dans son volet relatif à l’institutionnalisation du dialogue social à travers la création d’un conseil national de dialogue social visant à garantir un dialogue social tripartite efficace, organisé et permanent sur les questions socio- économiques.
Le ministre a souligné que l’ordre du jour de l’actuelle session de la conférence internationale du travail comporte des questions vitales relatives à la création d’opportunités d’emploi décent dans les petites et moyennes entreprises, la facilitation de la transition progressive de l’économie informelle à l’économie formelle et la garantie de la protection sociale aux ouvriers.
Il a mis l’accent sur le souci continu de la Tunisie de mettre en place des politiques à même d’encourager les petites et moyennes entreprises à créer des postes d’emploi au profit, notamment, des jeunes diplômés au chômage.
Le ministre a ajouté que la Tunisie oeuvre à favoriser la transition du secteur informel vers le secteur formel en faisant bénéficier les travailleurs des conventions collectives et en instaurant des systèmes de sécurité sociale adaptés à la spécificité de certaines activités économiques ainsi que des modes de financement qui incitent à l’initiative privée.
Il s’agit, en outre, a-t-il dit, de garantir la protection sociale aux ouvriers, de développer un dispositif réglementaire dans le domaine de la santé et de la sécurité professionnelle de manière à répondre aux orientations de l’organisation internationale du travail.