La présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine, a demandé à l’Etat de fournir les moyens et les fonds nécessaires à l’IVD pour qu’elle puisse accomplir sa mission.
Ben Sedrine qui s’exprimait, mardi, en marge d’un séminaire sur la justice transitionnelle, a évoqué les difficultés entravant le travail de l’IVD, citant, à ce propos, l’inaccessibilité des archives de la police politique.
Dans une intervention au cours de cette rencontre, le ministre de la Justice, Mohamed Salah Ben Aissa, a souligné que l’IVD doit prouver son indépendance et son efficacité lors du traitement des dossiers, en particulier face aux doutes et pressions qu’elle subit de la part de certaines parties politiques et composantes de la société civile.
Il a, aussi, appelé la société civile à demeurer vigilante et à suivre de près le travail de l’IVD. Parallèlement à la rencontre, un rassemblement de citoyens et de représentants du Réseau tunisien de la justice transitionnelle a eu lieu devant la Cité des Sciences où se déroulait le séminaire sur la Justice transitionnelle.
Les manifestants réclament d’appliquer les décisions de recrutement des bénéficiaires de l’amnistie générale, critiquant le laxisme de l’administration dans le traitement des dossiers des martyrs et blessés de la révolution. Ils regrettent le retard dans l’installation de l’IVD une année après son entrée en phase opérationnelle.