L’association “Artistes Maghrébines” organise dimanche 12 juin une visite à la prison civile des femmes à la Manouba, pour réaliser une fresque murale, en associant à cette action artistique, certaines détenues.
L’idée est d’offrir à des femmes emprisonnées l’opportunité de relever le défi de l’enfermement en montrant leur esprit créatif et sens artistique face aux murs de la prison, a expliqué la présidente de l’association Sarra Ben Aissa, artiste plasticienne à la retraite.
L’objectif de cette action, a-t-elle ajouté à l’agence TAP, est d’introduire dans de tels lieux lugubres une certaine lumière en couleurs et une ode à la joie et à la vie”.
Cette initiative, a-t-elle rappelé, s’inscrit dans la continuité des actions réalisées en juin 2014 à la prison civile des femmes à la Manouba et en mai 2015 à la Prison civile de Borj El Amri.
Cette visite constitue l’un des volets du programme de la troisième rencontre maghrébine artistique organisée du 12 au 15 juin à la Maison des Arts du Belvédère, à l’initiative de l’Association et placée cette année sous le signe “2015, Année de la reconnaissance et des hommages”.
La programmation comporte notamment une exposition collective “Transcendance” qui réunit des travaux d’artistes plasticiennes à besoins spécifiques (amputées) du Maghreb arabe et de l’Egypte, dont certaines seront honorées pour avoir relevé le défi de l’handicap en mettant à l’épreuve leur art, qui comme dit Marcel Proust “Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous-mêmes”.
Parlant de cette rencontre, la présidente de l’Association a fait remarquer que de telles manifestations qui ne sont malheureusement pas médiatisées comme il le faut, sont une occasion pour montrer qu’il existe une catégorie sociale marginalisée qui regorge de capacités et capable de créer malgré l’handicap.