Habib Essid : Les revendications, si légitimes soient elles, ne justifient guère les dérives sécuritaires

En réponse aux interrogations des députés, vendredi, lors de la séance de dialogue avec le gouvernement, Habib Essid a qualifié « d’inacceptable » la situation à Douz (Kébili). Il a noté que les revendications, si légitimes soient elles, ne justifient guère pareilles dérives sécuritaires.

Le gouvernement ne tolérera plus ces « agissements destructeurs » qui ne servent ni l’image de la Tunisie ni la conjoncture économique délicate, a-t-il mis en garde. Il a appelé députés, partis politique et composantes de la société civile à faire front contre les débordements qui accompagnent, souvent, les mouvements de protestation à travers l’encadrement des citoyens.

Essid a appelé les citoyens, les habitants de la ville de Douz particulièrement, à la retenue, mettant l’accent sur le besoin d’accorder plus de temps au gouvernement pour exécuter les programmes de développement et répondre progressivement à leurs doléances.

Concernant les municipalités, le chef du gouvernement a indiqué que la situation de 60 délégations spéciales sera exposée dans les semaines qui viennent au Conseil des ministres et que les mesures nécessaires seront prises pour leur dissolution ou leur remplacement par des structures provisoires. Sur un autre plan, Habib Essid a tenu à préciser que le mémorandum d’entente signé récemment entre la Tunisie et les Etats Unis d’Amérique n’est pas une convention internationale et n’implique pas des engagements précis pour la Tunisie.

Cet accord comporte des principes généraux et mentionne la possibilité de conclure des conventions entre les deux pays, a-t-il dit. Au sujet de l’octroi à la Tunisie du statut d’allié majeur non-membre de l’OTAN (Alliance Atlantique), le chef du gouvernement a indiqué que c’est aux USA qu’il revient de choisir les pays bénéficiaires.

Il a ajouté que ce statut, qui est de nature à faciliter à la Tunisie l’acquisition d’armes, n’a aucun lien avec l’OTAN. Abordant la situation en Libye, Essid a expliqué que la politique adoptée envers ce pays depuis 2011, consiste à traiter avec la partie reconnue et la partie non reconnue par la communauté internationale, tout en oeuvrant à rapprocher les vues afin d’éviter les répercussions de la crise dans ce pays voisin sur la Tunisie.