Taieb Laguili, membre de l’IRVA a indiqué mercredi que son comité de défense a contesté le procès intenté contre lui par le mouvement Ennahdha et demandé au juge d’instruction du bureau 2 de se dessaisir de l’affaire et de la renvoyer à la chambre de l’instruction 13 qui était chargée auparavant du dossier.
Taieb Laguili, membre de l’Initiative pour la recherche de la vérité sur l’assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi (IRVA) avait comparu hier mardi devant le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis en tant qu’accusé dans une affaire intentée contre lui, en 2013, par Ennahdha.
Il devrait répondre des chefs d’accusation suivants: incitation par voie de discours et au moyen d’information audiovisuelle ou électronique, au meurtre et à une agression physique et diffusion de fausses informations de nature à perturber l’ordre public tout en étant complice et ce en vertu des articles 32 du code pénal et des articles 50, 51 et 54 du décret-loi daté du 2 novembre 2011 organisant le secteur de la presse écrite.
Il a indiqué avoir, déjà, été entendu dans le cadre de cette même affaire « infondée », ajoutant que le parquet a décidé de réexaminer l’affaire alors qu’il avait omis auparavant l’ouverture d’une instruction sur cinq affaires déposées contre des dirigeants sécuritaires suite aux documents de la CIA fuités avertissant de l’assassinat du député Mohamed Brahmi.
Ennahdha avait intenté un procès contre Taieb Laguili à la suite d’une conférence de presse, le 2 octobre 2013, organisée par l’IRVA au cours de laquelle il a présenté des faits et données officielles attestant, selon lui, de l’implication du dirigeant « Fajr Libya », Abdelhakim Belhaj dans des actes terroristes et de ses relations avec des dirigeants d’Ennahdha.
Selon Laguili des documents officiels établissant la relation entre le libyen Mosbah Bchiri et Abdelhakim Belhaj ont été présentés mardi.