Le parti Ettakatol estime que le gouvernement, installé depuis cent jours, manque de courage pour entreprendre des réformes radicales pour résoudre les problèmes de fond et pouvoir, ainsi, relancer les investissements et créer des emplois.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son conseil national, dimanche à Tunis, Ettakatol appelle le gouvernement à agir avec davantage de rigueur face aux protestations sociales et à ne pas se contenter de prendre des solutions partielles ou occasionnelles.
Ettakatol estime que la priorité, aujourd’hui, est au parachèvement de la réforme fiscale, entamée en 2013, pour instaurer les fondements de la justice sociale et fiscale et améliorer les ressources financières internes de l’Etat.
Par ailleurs, Ettakatol considère que le gouvernement a fait preuve de « laxisme » dans le traitement du dossier des deux journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari enlevés en Libye. Evoquant l’adoption du projet de loi relatif au Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le parti appelle les députés à introduire un recours contre la non-constitutionnalité de ce projet.
Le parti réclame, en outre, le retrait du projet de loi relatif à la répression des atteintes aux forces armées car « il porte atteinte aux libertés ».
Le conseil national du parti, réuni en session ordinaire, a passé en revue les principales questions politiques de l’heure et examiné les moyens de parachever la mise en place d’une stratégie du travail du parti pour la prochaine étape.