Tunisie : La FTDJ et le SNJT pour «des mesures fermes» contre Massaoud Daadaa

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La Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) ont demandé « des mesures fermes » contre le distributeur des journaux, Massaoud Daadaa, qui a été, selon eux, derrière l’interdiction, ce matin, de la distribution de six quotidiens et hebdomadaires. Daadaa détient le monopole de la distribution des journaux en Tunisie.

Ils ont, au cours d’une conférence conjointe, mardi à Tunis, appelé le gouvernement à sévir, de manière légale, contre ces agissements et de ne pas se contenter de les condamner en publiant des communiqués de dénonciation, Youssef Oueslati, membre du bureau exécutif du SNJT, chargé du Règlement intérieur, a rappelé que le Syndicat avait, à maintes reprises, attiré l’attention dans ses différents rapports sur le monopole de la distribution des journaux qui est détenu par une seule personne.

Nous lutterons par tous les moyens et aux côtés des parties concernées afin d’exiger la mise en place de réseaux de distribution clairs et transparents, a-t-il lancé, appelant le gouvernement à «assumer ses responsabilités».

La majorité des journaux souffrent depuis quatre ans d’ «une crise asphyxiante et programmée» qui a pour but d’assujettir les médias, a relevé, pour sa part, Taieb Zahar, président de la Fédération des directeurs des journaux. Selon Taieb Zahar, la nouvelle entreprise de distribution des journaux n’a pas été du goût de Massaoud Daadaa, détenteur du monopole de la distribution.

Daadaa a, dans une première étape, refusé de distribuer certains journaux avant d’empêcher, ce matin, quelques distributeurs de récupérer des journaux à Dar Essabah, et ce avec l’aide de son fils, a expliqué Taieb Zahar.

Il a précisé que des kiosques à journaux ont, pour leur part, refusé, ce matin, de réceptionner certains journaux. «C’est là une conduite contraire à la loi qui a eu un impact sur les recettes financières», a-t-il dit.

Il n’est plus question, aujourd’hui, de vente et d’achat de journaux, mais d’une question liée à la liberté de la presse, a-t- il ajouté.