Jazz à Carthage : Du soul de Natalia M.King au punch d’Alice Russell

L’américaine Natalia M.King et la britannique Alice Russell, deux icônes de la musique soul et du jazz contemporain, chacune à son style, ont embelli, mardi soir, la soirée des mélomanes tunisiens dans un concert double plateau au Palais des congres, où se sont côtoyés soul, blues et jazz.

Natalia M.King embrasse sa guitare devant un public jazzophile venu à la rencontre d’une artiste chantant sa vie et ses amours perdus.

“Do you Know what love is”, “I have changed” ou encore “Who knows best”, des chansons de son album “SoulBlazz” qui résume, en quelque sorte, les 46 ans d’une femme mûrie par “la vie et les expériences” qui l’ont changée, dit-elle.

“Cela peut être l’expérience de n’importe quelle personne parmi vous”, lance-t-elle dans un ton d’humour. Les déplacements de cette voyageuse, née à Brooklyn en 1969, vers New York, Orégon, Alaska, Californie et ensuite à Paris ou elle a posé ses valises, ont largement façonnés sa vie d’artiste.

Mardi soir au Palais du Congrès, elle a été accompagnée de quatre musiciens au saxophone, clarinette, piano, contrebasse et batterie, un théatre idoine pour que l’artiste livre sa vie dans des notes, des mots et le swing ivre du saxophone.

Un album dont elle a, en grande partie, écrite et composé les chansons, s’avère comme une belle concentration de soul, blues et jazz portant le cri de l’âme.

Le public Tunisien a pu admirer, dans la seconde partie de la soirée, une autre artiste Alice Russell, dite aussi l’Aretha Franklyn aux yeux bleus, qui est venue semer un punch imparable.

Vêtue toute en noir, Alice avec son style british sait bien créer cette communion avec le public et partant, consacrer la réputation des artistes anglais qui se placent, toujours, en maitres des lieux durant leurs concerts.

Associé aux instruments musicaux (batterie, basse, clavier, violon et guitare), le chant d’Alice, est un swing, tantôt endiablé tantôt acoustique, sous le clappement des mains du public émerveillé jusqu’à la dernière chanson.

Depuis la sortie de son premier album “Pot of Gold” en 2008, cette britannique surnommée “Tornade soul”, enchaîne les tournées et les collaborations. En 2009, est sorti son double album “Pot of Gold Remixes” et en 2012, un autre album en duo “Look Around The corner” suivi d’un premier single solo “Heartbreaker”, en plus de son tout dernier single “Breakdown”.

En fin de concert et à la demande du public, Alice est revenue chanter sa version de “Crazy”, single sorti en 2006 par le groupe américain Gnarls Barkey qui l’a propulsée sur la scène artistique.