La cour d’appel du kef a décidé, à l’issue d’une séance tenue, mercredi, de reporter l’examen de l’affaire du journaliste Mouldi Zouabi au 29 avril courant, pour plaidoirie et audition des témoins.
Ce journaliste fait l’objet de poursuites judiciaires depuis plus de 5 ans en raison de plaintes portées contre lui sous l’ancien régime.
Dans une conférence de presse organisée, hier mardi, par le syndicat des journalistes Tunisiens (SNJT), Mouldi Zouabi a indiqué qu’il était poursuivi pour “diffamation et agression physique”, dans une affaire “montée de toutes pièces” portée contre lui par un membre du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD-dissous), le 1 avril 2010.
Il a indiqué que le plaignant avait présenté au ministère public un certificat médical “falsifié”, prétendant un handicap physique passible d’une peine de prison, précisant qu’il avait, lui même, porté plainte contre le membre du RCD avec pièces justificatives et témoignages prouvant qu’il était la victime dans cette affaire et non l’agresseur. Néanmoins, a-t-il dit, le Tribunal de première instance de Jendouba l’avait condamné à l’époque.
Le ministère public avait fait appel en 2011 (après la Révolution) de cette décision. La Cour d’appel de Jendouba l’a déclaré innocent et annulé le verdict de culpabilité prononcé à son encontre, a-t-il fait savoir. En 2012, la Cour de cassation de Tunis a décidé d’engager un nouveau procès devant la cour d’appel du Kef.
Mouldi Zouabi a expliqué que la vraie raison des poursuites judiciaires engagées à son encontre est la publication d’articles dans les journaux de l’opposition “Al Mawkif” et “Kalima”, dénonçant les pratiques des fonctionnaires des ministères de l’Intérieur et de la Défense ainsi que des membres du parti au pouvoir pour l’utilisation des ressources financières de l’organisation du mouvement Scout aux fins de financer des élections en faveur du parti au pouvoir.
Il a affirmé que 5 autres plaintes ont été déposées contre lui, pour la publication d’articles qui dénoncent l’exploitation des structures de l’état au service du parti au pouvoir.