L’élu du Congrès pour la République (CPR) à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Imed Daimi, a dénoncé, vendredi, l’absence de toute protection rapprochée à l’ancien président de la République, Moncef Marzouki, pendant sa récente visite en France.
Dès la cessation de ses fonctions, le président de la République devrait bénéficier des mêmes mesures et précautions de sécurité accordées au président de la République en exercice, a-t-il rappelé en allusion à la loi 2005-88 relative aux avantages alloués aux présidents de la République dès la cessation de leurs fonctions.
« Bien qu’avisé à l’avance de la date de voyage de Marzouki, le ministère des Affaires étrangères n’a envisagé qu’un accompagnement sécurisé jusqu’à la porte de l’avion.
A son arrivée à l’aéroport en France, Marzouki n’a bénéficié d’aucun rituel protocolaire », a-t-il regretté dans une déclaration à l’Agence TAP. Il s’agit là, selon Daimi, d’une atteinte au prestige de l’Etat et d’une violation des règles diplomatiques et protocolaires.
A cet égard, Imed Daimi a accusé la présidence de la République d’avoir interdit à l’Ambassade de Tunisie à Paris d’offrir une protection rapprochée à l’ancien président et d’envisager des rituels protocolaires en son honneur.
Le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Mokhtar Chaouachi avait expliqué aux médias que la présidence de la République a demandé aux autorités de tutelle de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assister et protéger l’ancien président Marzouki.
Selon Chaouachi, un policier français et un agent de sécurité de l’Ambassade de Tunisie à Paris étaient à l’accueil de Marzouki à l’aéroport, affirmant qu’il avait été accompagné à son lieu de résidence.