Le président de la République, Béji Caïd Essebsi a plaidé, samedi, en faveur d’un règlement arabe de la crise au Yémen, loin de toute ingérence étrangère.
Devant un parterre de dirigeants arabes présents à la 26e session du Sommet arabe qui se tient les 28 et 29 mars 2015 à Charm el-Cheikh en Egypte, Caïd Essebsi a réaffirmé le soutien absolu de la Tunisie à l’autorité légitime au Yémen.
Consciente des mesures prises par les pays de la région pour soutenir la légitimité constitutionnelle au Yémen, a-t- il indiqué, la Tunisie exhorte les protagonistes yéménites à faire prévaloir la voie du dialogue pour aboutir à un règlement politique de la crise, conformément aux résultats du Conseil du Dialogue national et à l’initiative des pays du Golfe.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a réaffirmé l’attachement de la Tunisie à un règlement pacifique de la crise libyenne, faisant part de l’engagement de la Tunisie à soutenir le peuple libyen, à travers le mécanisme des pays du voisinage.
Toute saluant le retour des protagonistes libyens à la table des négociations, sous l’égide des Nations Unies, Caïd Essebsi a appelé, de nouveau, les différentes parties politiques en Libye à favoriser le dialogue pour aboutir à une solution qui procède d’une volonté nationale libyenne libre.
Préoccupé face à la poursuite de la souffrance du peuple syrien frère, le président de la République a réaffirmé le soutien de la Tunisie aux efforts internationaux visant à trouver une issue politique à cette crise qui, a-t-il rappelé, a coûté la vie à des dizaines de milliers de Syriens et dispersé des millions d’autres.
D’autre part, Caïd Essebsi a exhorté, de nouveau, la communauté internationale à assumer ses responsabilités en vue de l’adoption d’une résolution onusienne pour une reprise de négociations de paix sérieuses entre Palestiniens et Israéliens.
A cet égard, le chef de l’Etat s’est déclaré satisfait de l’engagement de l’administration américaine en faveur d’une solution à deux Etats, faisant remarquer que la position américaine ne manquera pas de soutenir les ambitions du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant et à l’instauration d’un climat de sécurité et de stabilité dans la région.
Consciente de la communauté de destin arabe, a-t-il indiqué, la Tunisie est fermement engagée à raffermir ses relations de coopération avec les pays frères et à hisser ces relations au rang de partenariat efficace et solidaire.
« Nous avons plus que jamais besoin de raffermir notre solidarité et de resserrer nos rangs, à travers l’exploitation de tous les moyens disponibles et la mobilisation de toutes les énergies pour garantir le développement des pays arabes et relever les défis socio- économiques auxquels ils font face », a affirmé Caïd Essebsi.
Dans ce contexte, le chef de l’Etat a souligné l’attachement de la Tunisie à accueillir le Sommet arabe de développement économique et social, faisant remarquer que cet attachement procède de la foi en l’importance de gagner les enjeux de développement dans la région arabe ».
Le président Béji Caid Essebsi est arrivé, vendredi en milieu d’après-midi à Charm el-Cheikh, en Egypte, pour participer, les 28 et 29 mars, aux travaux du 26e Sommet arabe, placé sous le signe :
« Soixante-dix années d’action arabe commune ». Des questions régionales, dont la cause palestinienne, les développements en Libye, en Syrie et au Yémen sont à l’ordre du jour de la session. Les participants débattront, aussi, de la sécurité dans la région et de la lutte contre le terrorisme.
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