Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, à Genève, a adopté, jeudi, une résolution présentée par la Tunisie et l’Egypte au nom du groupe africain et relative à “l’impact négatif de la non restitution aux pays d’origine des fonds de provenance illicite sur l’exercice des droits de l’Homme, ainsi qu’à l’importance de l’amélioration de la coopération internationale en la matière”.
Le groupe africain a souligné à cette occasion l’importance que représente la question de la récupération des fonds spoliés pour les Etats africains concernés et pour les pays en développement, en général, de même que la nécessité du soutien de la communauté internationale pour aider ces pays à recouvrer les deniers de leurs peuples et stimuler ainsi leurs oeuvres de développement, en faveur des droits de l’Homme, d’après un compte-rendu de la Mission permanente de la Tunisie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève.
Selon la mission tunisienne, cette résolution confirme le besoin impérieux qu’il y a de restituer les fonds pillés, à leurs pays d’origine, sans conditions et invite tous les Etats à redoubler d’efforts pour traquer, geler et récupérer ces fonds.
Elle met, aussi, en lumière l’importance qu’il y a de se conformer au droit international humanitaire en ce qui concerne la restitution des fonds spoliés, lesquels ont vocation à permettre aux pays qui ont changé de régime de conforter les droits économiques, sociaux et culturels et de remplir leurs obligations envers leurs peuples.
La résolution en question s’ajoute à plusieurs autres présentées depuis 2011 par la mission tunisienne à Genève, en coopération avec son homologue égyptienne pour la récupération des fonds pillés et en faveur de la transition démocratique et du développement dans les deux pays.