Des recherches, enquêtes, interviews et des portraits sont à la base du premier ouvrage du journaliste Hedi Yahmed sur l’émergence du phénomène du “Salafisme Djihadiste” depuis la fin des années 90 jusqu’au mois de janvier 2015.
Intitulé “Sous l’étendard du Vautour”, l’ouvrage écrit en 245 dans une version arabe est le premier livre à l’actif du journaliste qu’il a commencé à écrire depuis décembre 2011. L’auteur suit des parcours multiples de Tunisiens qui ont adhéré aux organisations alliées au salafisme djihadiste en Afghanistan, Irak, Somalie, Yemen etc.
En suivant leurs traces, il a tenté de faire une analyse sur ce qui s’est passé en Tunisie avant le 11 janvier 2014 (attentat de la Ghriba en 2002, les événements de Slimane en 2007) et après la Révolution, à savoir les événements de Rouhia et Bir Ali Ben Khlifa et bien d’autres jusqu’au tournant historique grave, celui de l’assassinat le 6 février 2013 de l’homme politique Chokri Belaid, a déclaré l’auteur à l’agence Tap.
En ayant recours à plusieurs genres journalistiques, Hédi Yahmed a publié dans ce livre une enquête sur les Tunisiens au camp de Guantanamo et deux portraits de Nizar Nawar, auteur de l’attentat de la Ghriba et du prédicateur Khatib El Idrissi, ainsi qu’une interview avec Seif Allah Ben Hassine alias Abou Iadh, le dirigeant du mouvement salafiste.
Le premier chapitre de cet ouvrage intitulé “l’époque des balles” évoque les assassinats politiques et les événements du Mont Chaambi qui ont été un terrible choc pour les Tunisiens. Le dernier chapitre porte sur l’absence de références idéologiques auprès des salafistes en Tunisie, a expliqué l’auteur dans une conférence tenue ce matin au siège du Syndicat national des Journalistes Tunisiens.
“Sous l’étendard du vautour” se veut un plaidoyer contre la violence dans toutes ses formes et quelles que soient les raisons et un essai pour comprendre le salafisme d’une manière objective loin de toute tergiversation politique afin de lever le voile sur des aspects obscurs de cette idéologie qui pousse au suicide considéré pour eux “Istischhad”.