Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Samir Annabi a souligné la nécessité de hâter l’adoption du projet de loi portant création de l’Instance nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption prévue par la Constitution.
L’élaboration des projets de loi de lutte contre la corruption devrait être confiée à cette instance constitutionnelle avant de le soumettre à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a estimé Annabi en marge d’un séminaire tenu, mercredi, sur le projet de loi relatif à la protection des dénonciateurs de corruption.
Dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière et administrative, l’Instance de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption est chargée, selon l’article 130 de la Constitution, « d’identifier les cas de corruption dans les secteurs public et privé. Elle procède, également, aux investigations et vérifications sur ces cas, avant de les soumettre aux autorités compétentes ».
En vertu de ce même article, « l’Instance est impérativement consultée au sujet des projets de loi relatifs à son domaine de compétence ».
Dans sa déclaration aux médias, Samir Annabi a jugé indispensable de rassembler l’ensemble des projets de loi inhérents à la lutte contre la corruption dans un seul projet, dans le cadre d’une approche globale en matière de lutte contre la corruption.
“Il est absurde de gaspiller de l’effort et de l’argent pour élaborer des projets qui risquent de se contredire”, a- t-il indiqué.