Le député d’Afek Tounes Mohamed Anouar Laadhar a annoncé, vendredi, qu’il était déterminé à « poursuivre en justice les députés qui l’ont accusé de fraude lors du vote électronique sur la définition de l’opposition au sein du parlement».
Le vote avait été effectué lors de la séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple vendredi 27 février faute d’un compromis sur la définition de l’opposition.
L’opération avait pour but de trancher la question de la présidence de la Commission des finances, de planification et de développement et du poste de rapporteur de la Commission des droits, des libertés et des relations extérieures. Le député Anouar Laadhar avait en effet voté à deux reprises : vote électronique et vote à main levée.
S’exprimant lors de la séance plénière ce vendredi consacrée à l’adoption de deux projets de loi à caractère économique, le député d’Afek Tounes a expliqué que « ce n’était pas intentionnel ou de mauvaise fois, mais cela était dû tout simplement à une défaillance technique ». Des députés à l’instar d’Iyed Dahmani l’ont accusé de fraude dans les médias.
Le vote électronique avait permis au Front populaire d’obtenir la présidence de la Commission des finances et le poste de Rapporteur de la Commission des droits et des libertés avec 109 voix pour, 2 contre et 58 abstentions.
Le vote effectué à deux reprises par le député d’Afek Tounes avait suscité des protestations parmi les députés du groupe social-démocrate qui ont réclamé de procéder à un nouveau vote, d’autant que si l’on exclut la voix de Laadhar cela ne lui accorde pas la majorité fixée à 109 députés. Rappelons que l’attribution de ces deux postes reste à ce jour non résolue.