La Cour d’appel de Tunis a condamné le prédicateur Habib Boussarsar à trois mois de prison avec sursis pour incitation publique au meurtre non suivie d’effet.
C’est ce qu’a déclaré, mercredi, à l’Agence TAP, le porte-parole de la Cour d’appel de Tunis, Karim Chebbi. Il a ajouté que la Cour d’appel a rejeté le jugement en première instance qui fait annuler les procédures de poursuite et confirmé, de nouveau, le chef d’accusation. La Cour a, également, condamné Boussarsar à verser une amende de mille dinars.
Le 25 mars 2012, Habib Boussarsar, prédicateur relevant du ministère des Affaires religieuses, avait appelé, publiquement, à la mort de Béji Caid Essebsi.
Des réseaux sociaux avaient relayé le 26 mars 2012 une séquence vidéo de l’activité du Front des associations islamiques dans laquelle le prédicateur avait appelé, dans un discours, à la mort de Béji Caid Essebsi.
Le 28 mars 2012, Béji Caid Essebsi avait déposé une plainte contre Habib Boussarsar. Ce dernier avait alors rendu public un communiqué dans lequel il a précisé «je voulais dire la mort politique, et non physique de Caid Essebsi, c’est-à-dire que Caid Essebsi est fini politiquement».