La Constitution tunisienne adoptée le 26 janvier 2014 avec une majorité de 200 voix est le fruit d’une belle osmose entre pouvoirs et contre – pouvoirs, a souligné le directeur du Programme pour la promotion de l’Etat de droit au proche Orient/Afrique du Nord, Peter Rimmele (Fondation Konrad Adenauer).
Outils d’appui à la démocratie et aux libertés en Tunisie Post-Révolution, les contre-pouvoirs ont joué un rôle fondamental dans l’édification de l’Etat de droit et d’institutions, a t-il ajouté lors d’un colloque international organisé, jeudi, à Tunis, sous le thème “Constitution et contre-pouvoirs”.
Rimmele s’est félicité du rôle régulateur joué par les contre-pouvoirs en vue de favoriser les libertés et limiter la puissance de l’appareil dirigeant de l’Etat citant, à cet égards, les médias, les groupes de pression, les institutions constitutionnelles, les forces politiques et économiques et les ONGs.
“Les médias façonnent l’opinion publique et contribuent, si besoin est, au renforcement de la démocratie”, a t-il soutenu.
Pour sa part, la chercheure à la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis, Amira chaouch, a défini le contre-pouvoir comme un pouvoir qui s’organise face à une politique préalablement établie.
“La démocratie est souvent accompagnée de contre – pouvoirs”, a-t-elle affirmé ajoutant qu’avec la séparation des pouvoirs aujourd’hui, les notions de pouvoirs et de contre-pouvoirs sont devenues indissociables.
Dans sa communication intitulée “séparation de pouvoirs et démocratie”, la chercheure a évoqué plusieurs contrepoids, contre-pouvoirs voire même groupes de pression qui s’emploient à renforcer la jeune démocratie en Tunisie citant la société civile, le pouvoir économique et financier, les syndicats outre les médias, communément, appelés “quatrième pouvoir”.
La rencontre est organisée pendent deux jours (19-20 février 2015), par la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, avec le concours de la Fondation allemande Konrad Adenauer.