La participation des femmes dans les conseils élus, à l’instar du Conseil supérieur de la magistrature et leur implication dans la prise de décisions, sont les principaux axes évoqués par les participants au séminaire tenu, mardi à Tunis, sur le thème « Pour une participation active des femmes dans l’instauration d’un pouvoir judiciaire indépendant».
Des magistrats, avocats et acteurs de la société civile ont insisté sur la nécessité d’instaurer un Conseil supérieur de la magistrature qui renforce la représentativité des différents secteurs appartenant au corps judiciaire (judiciaire, administratif et financier) et conforte le rôle des femmes dans le système judiciaire.
Par ailleurs, les participants au séminaire ont souligné l’impératif de respecter les délais fixés par la Constitution du 27 janvier 2014 qui dispose que ce conseil doit être créé dans un délai de six mois à partir de l’organisation des élections législatives, en l’occurrence avant le 26 avril courant.
La secrétaire d’Etat aux Affaires de la femme et de la famille, Neila Chaabane a indiqué, à cette occasion, que la présence des femmes dans ce secteur se présente comme suit : 49% dans le Tribunal administratif, 33% dans le secteur judiciaire, 42% dans le barreau.
Elle a déploré la faible présence des femmes (moins de 1%) dans les postes de décision dans la fonction publique, estimant que la parité homme-femme est une question de mentalité et de culture et non pas de textes de loi.
Lors de ce séminaire, organisé par la Ligue des électrices tunisiennes, un hommage a été rendu à la magistrate Kalthoum Kannou et l’avocate Monia Abed pour « leur parcours militant et pour avoir déposé des recours contre les élections du Conseil supérieur de la magistrature en 2005 et 2007 ».
Le ministère de la Justice, des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle avait parachevé l’élaboration du projet de loi sur la création du Conseil supérieur de la magistrature. Il sera prochainement rendu public, selon des magistrats présents au colloque.