Le comité de soutien de la syndicaliste et cinéaste Ines Ben Othman, son comité de défense ainsi que des syndicalistes, des défenseurs des droits de l’homme et des organisations ont appelé, lundi, à la libération de la cinéaste condamnée, le 7 janvier 2014 par le tribunal de première instance de l’Ariana, à deux mois de prison ferme pour atteinte à un fonctionnaire pendant l’exercice de ses fonctions.
Lors d’un point de presse, lundi au siège de l’Union générale tunisienne du travail à Tunis, ils ont exprimé leur indignation face à la poursuite des condamnations “injustes” qui ne respectent pas, selon eux, les principes des droits de l’homme dénonçant “l’emprisonnement injustifié de la cinéaste Ines Ben Othman qui n’a pas commis un acte menaçant la sécurité publique”.
De son côté, l’avocate Moufida Belgaïth, du comité de défense de la cinéaste, a précisé que l’affaire remonte au 19 décembre 2014 quand l’inculpée s’est dirigée au poste de police de la Cité Ennasr afin de porter plainte contre un agent de police pour diffamation sur les réseaux sociaux et a été arrêtée le même jour pour atteinte à un fonctionnaire pendant l’exercice de ses fonctions.
La plaignante s’est, ainsi, trouvée inculpée, a-t-elle dit, indiquant que plusieurs dépassements ont été enregistrées lors du procès comme la rupture des plaidoiries des avocats. Pour sa part, Lina Ben Mhenni, membre du comité de soutien a appeé à l’accélération des procédures de recours surtout que l’inculpée a entamé une grève de la faim depuis vendredi dernier.
Dans ce contexte, elle a appelé à l’application de l’article 46 de la nouvelle constitution qui stipule l’engagement de l’Etat à protéger les femmes de la violence, estimant que la cinéaste a été victime de violence verbale au cours des différentes étapes du procès.