Le directeur général des Archives Nationales de Tunisie, Hédi Jellab, a déclaré que la loi a conféré à l’Instance Vérité et Dignité (IVD) le droit d’accès aux archives concernant les dossiers instruits et constitués par ses soins et soumis à enquête.
«La loi n’autorise pas l’IVD de se saisir des archives de manière intégrale», a précisé M. Jellab en marge d’une conférence organisée vendredi par l’institution des archives sur le thème «Les archives, instrument de connaissance et de mémoire, et législation».
Le Dg des Archives Nationales a appelé l’IVD à revoir ses méthodes de travail envers ses sources d’information particulièrement s’agissant des archives. En procédant à la constitution des dossiers, l’instance demande aux institutions étatiques concernées de lui fournir les documents et données nécessaires, a-t-il avancé, estimant que « nul ne peut gérer les archives publiques en dehors des prescriptions légales ».
Sur un autre plan, le DG a indiqué que l’IVD s’est adressée à son institution, à la suite de quoi il a été convenu de conclure un accord de coopération en vertu duquel les Archives Nationales se chargent de la sauvegarde du patrimoine archivistique national de manière permettant à l’instance Vérité et Dignité d’en consulter le contenu et de s’acquitter de sa mission.
Une polémique s’était déclenchée à la suite de l’opération menée par l’IVD lorsque sa présidente, Sihem Ben Sedrine, s’était déplacée, vendredi 26 décembre 2014, au palais de Carthage avec six camions de poids lourds pour saisir l’ensemble des archives présidentielles et en a été empêchée par la sécurité présidentielle via son syndicat.