A l’issue de leurs travaux, les participants réunis le 3 décembre au colloque international sur “Le site de Carthage, patrimoine mondial partagé” ont convenu d’accélérer la mise en place d’une unité de travail et de coordination entre l’Institut national du patrimoine(INP), l’agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle (AMVPPC), la municipalité de Carthage et l’association Carthage en vue de protéger ce site, classé patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.
Les recommandations formulées insistent sur l’importance d’un engagement gouvernemental qui témoigne d’une volonté politique ferme en vue de préserver ce site menacé par les constructions anarchiques. Il s’agit également de mettre en place une stratégie pratique en vue d’en faire une véritable destination culturelle qui puisse servir de socle et d’assise de développement socio-culturel.
Selon un communiqué publié hier par le ministère de la culture, les recommandations du colloque évoquent également un ensemble de mesures à court terme qui reposent notamment sur la délimitation du site archéologique et l’accélération du parachèvement du plan de protection et de mise en valeur de Carthage (PPMV) et de son adoption, étant donné que ce plan constitue l’outil réglementaire de la gestion archéologique permettant désormais de protéger le site.
L’accent a été mis par ailleurs sur la nécessité d’accorder les fonds nécessaires en vue de renforcer les travaux de restauration et de mise en valeur du site et de ses différentes composantes afin d’en faire un circuit culturel approprié pour les visiteurs (guides, panneaux de signalisation…).
Insistant sur la contribution citoyenne à la préservation du site, les recommandations ont porté aussi sur l’importance d’élaborer une sorte de guide pour faire connaître le site auprès des jeunes et de la société civile pour les sensibiliser davantage quant aux efforts de tous dans l’action de sauvegarde du site de Carthage, pour lequel une stratégie de gestion foncière doit être mise au point le plus tôt possible.
Pour rappel, le colloque qui s’est tenu le 3 décembre a été marqué par la présence notamment de Nada El Hassan, chef d’unité des Etats arabes au centre mondial de l’Unesco qui a fait savoir que l’Unesco veut accompagner et collaborer avec la Tunisie pour trouver des solutions adéquates aux différents problèmes que connaît le site de Carthage tout en rappelant que la commission du patrimoine mondial réunie à Doha au mois de juin dernier avait demandé à la Tunisie de mettre en place entre autres un plan de protection et de mise en valeur de Carthage.