Les violations commises contre les journalistes ont diminué en novembre 2014, marqué par la tenue du premier tour de la présidentielle, comparé à la période de la campagne pour les législatives, indique le Centre de Tunis pour la liberté de la presse.
Néanmoins, lors du premier tour, certains candidats ainsi que leurs partisans ont attenté à la liberté des médias, note le Centre dans son rapport publié début décembre.
Le centre exprime la crainte de voir les intérêts politiques et partisans occulter les libertés à l’occasion de la tenue d’échéances électorales. Le centre critique aussi « la montée du débit de la violence » dans les discours des deux candidats au second tour Béji Caid Essebsi et Moncef Marzouki. Selon le rapport, 14 agressions ont été enregistrées au mois de novembre dernier, commises contre des employés dans le secteur médiatique.
Ces agressions ont porté préjudice à 23 personnes (4 femmes et 19 hommes), travaillant dans 7 chaînes de télévision, 4 stations radio, 3 journaux, un site WEB et une agence de presse, lit-on de même source. Le rapport ajoute que 5 suspensions de travail, 3 agressions verbales, 3 agressions physiques, 1 harcèlement, 1 restriction de liberté et 1 poursuite judiciaire ont été également enregistrés lors de l’élection du 23 novembre.
Ces agressions ont été perpétrées par la police (5 cas de violation), suivie des partisans des candidats (3 cas) et des directeurs des centres de vote (2 cas). Un candidat à la présidentielle, des politiques, des citoyens et des magistrats ont commis une violation chacun. Ces dépassements ont été enregistrés pour la plupart à Tunis (6 cas), Kairouan (3 cas), Kasserine (2) Béja, Bizerte et Medenine, un cas chacun.