Le ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, a affirmé que le corps de santé publique “demeure, dans son immense majorité sain, malgré quelques cas de corruption.
Dans son intervention à l’occasion du panel de la lutte contre la corruption, organisé mardi à Tunis, sur le thème “comment avancer dans la lutte contre la corruption en Tunisie”, Ben Ammar a mis l’accent sur l’engagement du gouvernement à mettre en place un système national d’intégrité en Tunisie et la volonté commune d’innover et d’anticiper afin de lutter contre la corruption.
“Dans le domaine de la santé qui génère annuellement, à l’échelle mondiale, des dépenses avoisinant les 4400 milliards de dollars, la lutte contre la corruption apparaît comme une obligation éthique”, a-t-il dit.
Ben Ammar a affirmé que toute stratégie visant à lutter contre la corruption doit intégrer trois composantes essentielles, à savoir une réglementation précise et spécifiques aux conflits d’intérêts dans le secteur de la santé, une définition légale des actes de corruption par secteur d’activité et une augmentation de la transparence en matière de prise de décision et de dépenses de santé.
Après avoir indiqué que le secteur sanitaire public en Tunisie compte quelques 65 mille agents et cadres évoluant dans près de 2600 structures, Ben Ammar a passé en revue certaines actions entreprises par son département pour soustraire le secteur à toute velléité de corruption. Il a, à cet égard, évoqué le programme de bonne gouvernance dans les médicaments soutenu par des instances onusiennes et internationales, et engagé depuis juin 2012.
La première phase de ce programme qui consiste en une évaluation externe, a montré une corrélation très importante entre les vides juridiques et les faiblesses du système pharmaceutique, une défaillance au niveau de l’ergonomie fonctionnelle et structurelle, ainsi qu’une dispersion des données et une difficulté d’accès à l’information. “Ces axes constituent les axes d’amélioration à porter dans le secteur pharmaceutique”, a-t-il dit.
Cette rencontre, a-t-il ajouté, permettra de mieux orienter les choix et les décisions du ministère de la Santé, affirmant que son département partage les recommandations formulées par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en la matière et qui mettent en évidence la nécessité de hiérarchiser les secteurs prioritaires du système sanitaire qui sont les plus vulnérables à la corruption.