La présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Raoudha Grafi, a déclaré que l’Association s’emploiera à ce que le Conseil supérieur de la Magistrature puisse consacrer l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Le rôle du Conseil supérieur de la Magistrature ne devrait pas se limiter à statuer sur les questions liées aux parcours professionnels des magistrats, a-t-elle insisté dans une déclaration à l’Agence TAP, samedi, à Hammamet, en marge des travaux d’un séminaire sur les nouvelles lois relatives au pouvoir judiciaire à la lumière des dispositions de la nouvelle Constitution, organisé à l’initiative de l’AMT.
Pour garantir l’indépendance de la magistrature, a-t-elle précisé, il est primordial que le système de contrôle judiciaire figure parmi les prérogatives du Conseil supérieur de la Magistrature et ne demeure pas aux mains du pouvoir exécutif, et ce « pour éviter toute instrumentalisation », a-t-elle ajouté.
Raoudha Grafi a, dans ce sens, rappelé que l’AMT ne réclame pas seulement l’indépendance de la magistrature, mais recommande, également, le respect de l’éthique judiciaire et des règles déontologiques. Elle s’est dit confiante quant au pluralisme et à l’indépendance qui caractériseront le Conseil supérieur de la Magistrature, étant donné que la majorité de ses membres seront élus.
La présidente de l’AMT a, en outre, précisé que l’Association continuera de défendre le principe d’indépendance du Parquet Général. Le Parquet ne doit pas être maintenu sous la tutelle du ministre de la Justice, mais sous la tutelle du procureur général près la Cour de cassation, a-t-elle soutenu.