L’Observatoire tunisien de l’indépendance de la magistrature (OTIM) a exhorté, jeudi, toutes les forces politiques et civiles à “faire face aux tentatives de sabotage menées à l’encontre de l’Instance Vérité et Dignité et à soutenir cette instance afin de “préserver le processus de justice transitionnelle, renforcer l’unité nationale et édifier un Etat de droit”. Dans un communiqué rendu public, l’OTIM a souligné “la nécessité de préserver le processus de justice transitionnelle, et de l’appliquer dans tous les domaines et dans les délais fixés par la loi.
L’OTIM a, également, fait part dans ce communiqué de son appréhension quant aux “pressions politiques croissantes exercées sur l’instance” et aux appels à tourner la page du passé sans reddition de compte. Par ailleurs, l’observatoire a exprimé sa crainte de l’impunité concernant les violations des droits de l’Homme, particulièrement, après le retour de ce qu’il a qualifié de “symboles du régime de la dictature” sur la scène politique et dans les tribunaux et les médias.
La justice transitionnelle vise à statuer sur les précédentes violations, lever le voile sur la vérité et réhabiliter les victimes pour réaliser la réconciliation nationale, a estimé l’OTIM, mettant en exergue le rôle de la société civile et des forces politiques dans l’impulsion du processus de justice transitionnelle et le contrôle de ses mécanismes et de ses structures, en l’occurrence l’Instance Vérité et Dignité.
Depuis sa création, l’Instance Vérité et Dignité a enregistré trois démissions (celles de Noura Borsali, Khemais Chammari et Azouz Chawali), avant même le démarrage de ses travaux prévu pour 1er décembre 2014.