Tunisie : “I watch” présente un rapport préliminaire sur l’observation des élections

Les performances de l’ISIE, les connexions entre les processus législatif et présidentiel, de même que les parrainages populaires et le contrôle des activités des partis politiques avant et pendant la campagne électorale sont les principaux points sur lesquels l’organisation “I watch” a focalisé son rapport préliminaire qu’elle a présenté, samedi, lors d’une conférence de presse, à Tunis.

Concernant le premier point relatif au fonctionnement de l’ISIE, le président d'”I watch”, Achraf Awadi, a estimé qu’en termes de rendement, l’instance a été quelque peu pénalisée par l’insuffisance des moyens matériels, “à l’origine de ses hésitations, voire, parfois, de ses décisions contradictoires”.

Il a reproché à l’instance sa passivité face à la question des parrainages populaires des candidats à l’élection présidentielle ce qui, a-t-il dit, a conforté “l’idée d’impunité dans la classe politique”.

“Les réactions timorées de l’appareil judiciaire et de l’ISIE face à la question des faux parrainages pourraient conduire à l’élection d’un président falsificateur, de surcroît protégé par l’immunité que lui confère la Constitution”, a-t-il ajouté, rappelant que la loi électorale impose à l’ISIE de se doter d’un mécanisme de vérification des parrainages mais que celle-ci a préféré tourner le dos à sa responsabilité et s’en remettre à la justice.

Awadi a, également, critiqué la gestion du scrutin législatif à l’étranger, invoquant les dysfonctionnements relevés dans les circonscriptions de France 1, France 2, et Allemagne, où, a-t-il déploré, beaucoup d’électeurs n’ont pas pu voter car ne figurant pas sur le fichier électoral.

Par contre, il a félicité les instances régionales des circonscriptions de l’intérieur pour leur attitude constructive à l’égard de la société civile. Le rapport pointe aussi du doigt la partialité de certaines chaines de télévision privées “en faveur de certains partis et en défaveur d’autres”.