La Tunisie participe à la 6e session de la Conférence de l’Union Africaine sur la lutte contre la Drogue qui se tient du 6 au 10 octobre 2014 à Addis Abeba (Ethiopie).
La délégation tunisienne est conduite par le ministre de la santé, Mohamed Salah Ben Ammar. 34 pays africains participent à cette rencontre placée sous le signe “les drogues tuent, mais les mauvaises politiques tuent davantage : intensifier les ripostes équilibrées de lutte contre la drogue en Afrique”.
L’objectif de cette conférence, ouverte par le président d’Ethiopie et qui réunit divers organismes de l’Union Africaine, Interpol, L’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime ainsi que de nombreuses organisations non- gouvernementales, est d’intensifier le plaidoyer pour une approche fondée sur les preuves équilibrées et intégrées pour la lutte contre les drogues et favoriser une révision des politiques dont l’inefficacité est avérée.
Les participants ont passé en revue les principaux défis identifiés par les experts comme prioritaires à l’instar de la nécessité d’entamer les réformes juridiques pour traiter adéquatement l’usage de drogues et le trafic de drogues sous toutes ses facettes, d’améliorer les capacités de recherche et de collectes des données et d’affiner la prévention et la prise en charge du VIH-Sida chez les utilisateurs de drogues.
La conférence a, également, adopté une série de recommandations dans le but de considérer les stupéfiants comme une menace à la paix, à la sécurité, à la santé publique et au développement social et de souligner la nécessité de porter les questions de drogues au niveau des chefs d’Etats.
Il s’agit, également, d’adopter une approche équilibrée et coordonnée globale et multisectorielle pour la lutte contre la drogue, de rehausser le contrôle des drogues à l’échelle de la riposte au VIH-sida, de renforcer et d’élargir les services compétents, accessibles fondés sur des faits éthiques et basés sur les droits de l’homme, de prévention de la dépendance à l’utilisation des drogues, de traitement et de suivi y compris le VIH, en procédant notamment à l’extension des services sociaux et de santé aux personnes ayant un usage problématique de drogue.
Ces recommandations insistent également sur la nécessité d’envisager de créer des centres nationaux de traitement de la toxicomanie et de réhabilitation et de renforcer la formation des professionnels de la gestion de la dépendance aux drogues.