Le Président de la République provisoire, Moncef Marzouki, a rencontré, lundi, à New York, dans le cadre de la 69e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, des étudiants de l’Université de Columbia, où il a donné un aperçu des résultats du Printemps arabe et souligné la réussite du processus de transition démocratique en Tunisie.
Marzouki a qualifié ce qui s’est passé dans la région arabe au cours des trois dernières années de « volcan » qui a fait des morts et des blessés et provoqué destruction et chaos.
Il a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation sécuritaire en Syrie, soulignant que « le volcan arabe est toujours en éruption » et il pourrait prendre des décennies pour s’éteindre.
Il a ajouté que la région arabe est actuellement confrontée à l’une des crises les plus sérieuses de son histoire, à savoir une « crise de l’Etat où les gens n’ont plus confiance en leur gouvernement, une crise sociétale qui oppose différentes communautés religieuses et à une crise de l’Islam qui oppose laïcs et islamistes ».
D’autre part, Marzouki a indiqué que grâce aux révolutions qui ont balayé la région arabe, « l’Etat n’est plus craint ». Ces crises ont été une occasion pour les pays arabes à penser « un nouveau départ », a-t-il ajouté.
Il a, par ailleurs, relevé que l’impact de cette « éruption » diffère d’un pays à l’autre. Contrairement à d’autres pays de la région arabe qui ont été déchirés par les guerres civiles, le Printemps arabe a permis à la Tunisie de lancer un processus de reconstruction sur des bases solides, a-t-il ajouté.
L’une des réalisations les plus significatives enregistrées au cours de ces trois dernières années est la promulgation de la Constitution tunisienne.
« L’une des meilleures constitutions du monde », s’est-il félicité, puisqu’elle défend les droits de l’Homme et garantit l’égalité des sexes et les libertés d’expression et de conscience. Il a, dans ce contexte, salué la façon dont elle a été adoptée à la suite d’un consensus national.
Le président de la République a affirmé que la Tunisie vivra l’une des meilleures élections de son histoire, affirmant que celles-ci permettront à la Tunisie de bâtir un « état stable et démocratique ».