Tunisie : Quatre agents du ministère de l’Enseignement supérieur en grève de la faim

Quatre agents du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et des Technologies de l’Information et de la Communication poursuivent leur grève de la faim sauvage entamée depuis lundi dernier au siège du ministère à Tunis.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Abderrahmane Jemaï, secrétaire général du syndicat de base du secteur des TIC au ministère relevant de l’Union générale tunisienne du travail et l’un des grévistes a souligné mercredi que les agents poursuivront leur grève de la faim sauvage jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.

Les quatre agents en grève de la faim, sur un total de 25 agents dont trois viennent de partir à la retraite, revendiquent leur intégration au sein de l’entreprise Tunisie Télécom.

“C’est notre droit d’être intégré au sein de Tunisie Télécom étant donné que nous avons travaillé pendant de longues années dans le secteur des télécommunications au sein du ministère avant la séparation de ses structures en vertu de la loi de 1995”, a ajouté le syndicaliste faisant remarquer qu’il s’agit de la troisième grève de la faim observée en deux ans.

Selon le responsable syndical, l’article 13 de la loi n36 du 17 avril 1995 stipule l’intégration des agents du ministère ayant travaillé dans le secteur des télécommunications au sein de l’office national des télécommunications transformé en vertu de loi n30 de 2004 en une entreprise publique nommée Tunisie Télécom.

Pour sa part, Ahmed Ben Hassine, chargé de l’information et de la communication au sein du ministère a souligné l’attachement du département à mettre en œuvre la loi de 1995 précisant que les négociations sont en cours avec Tunisie Télécom pour intégrer les 22 agents ayant travaillé dans le secteur des télécommunications au sein du ministère. “Cependant, la décision définitive ne revient pas au ministère et doit être prise par Tunisie Télécom qui est actuellement confrontée à plus de 800 demandes d’intégration”, a-t-il ajouté.

“Le ministère ne peut en aucun cas intervenir dans la gestion d’une entreprise publique qui a un conseil d’administration et un partenaire stratégique”, a-t-il signalé. Par ailleurs, le responsable a fait observer que 35 autres agents ayant travaillé dans le secteur de la poste ont été intégrés entre 2013 et 2014 à “La Poste Tunisienne”.