Reçus, mercredi, par le Président de la République provisoire Moncef Marzouki, des représentants d’organisations et institutions nationales et internationales de défense des droits de l’Homme ont fait état de la poursuite du phénomène de la Torture dans la Tunisie post-révolution.
« L’impunité et la lenteur du déroulement des enquêtes sont à l’origine de la poursuite de ce phénomène dans les centres de détention et dans les prisons », a estimé la présidente de l’Organisation tunisienne de lutte contre la torture, Radhia Nasraoui, à l’issue de la rencontre.
L’entretien a donné lieu à un échange de vues sur les moyens de lutte contre la torture qui, selon Nasraoui, portent notamment sur la mise en place d’un mécanisme national de prévention de la torture, la multiplication des visites des composantes de la société civile dans les prisons et le contrôle du déroulement des enquêtes administratives et judiciaires liées aux affaires intentées par les victimes de la torture.
Il s’agit, également, de rattacher les médecins pénitentiaires au ministère de la santé et de permettre aux avocats d’une copie des requêtes présentées par les victimes de la torture. Au cours de cette rencontre, le président Marzouki s’est engagé à assurer le suivi des cas signalés et à intensifier le contrôle des enquêtes administratives par le ministère de l’Intérieur et le département de la Justice, a indiqué Radhia Nasraoui.
Ont été pris part à cet entretien, des représentants du Haut comité des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, de l’Organisation tunisienne de lutte contre la torture, de l’Organisation « libertés sans frontières », du Haut commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme, du projet « Vie après Guantanamo » et de la Commission arabe des droits de l’Homme.