Le Congrès pour la République (CPR) a critiqué les appels « d’un des symboles de l’ancien régime » en faveur du report de la date des élections. Le parti explique que ces appels ont été lancés dans le contexte de déclarations « dangereuses et irresponsables », ciblant la crédibilité de l’Instance électorale (ISIE).
Il regrette, dans une déclaration publiée mercredi, «l’utilisation du terrorisme comme prétexte pour confisquer le processus de transition démocratique».
Le CPR affirme son attachement au calendrier proposé par l’ISIE, en réponse aux déclarations faites la veille par le président du Mouvement Nidaa Tounes Béji Caïd Essebsi. Il déplore les agissements visant à reporter les élections ou à mettre en doute l’opération électorale et ses résultats. Le CPR appelle tous les « patriotes, soucieux de la réussite de la révolution et du parachèvement du processus de transition » à faire front contre les symboles de l’ancien régime « qui n’ont jamais cru en les valeurs de la liberté et de la dignité ni en les principes démocratiques ».
Le CPR regrette la non validation de la loi sur l’immunisation de la révolution qui allait, selon la déclaration, « empêcher la participation de RCDistes corrompus qui ont pillé l’Etat et comploté contre la révolution ».
Lors d’une conférence de presse mardi à Tunis, Essebsi a relevé que la crédibilité des élections sera remise en doute au cas ou elles se tiendront aux dates fixées.
Il a proposé la modification du calendrier des élections qu’il a qualifié de « long et compliqué », estimant que l’organisation du second tour de la présidentielle, le 28 décembre 2014, vise à marginaliser cette échéance, d’autant que cette date coïncide avec les vacances de fin d’année, ce qui augure d’une faible participation au scrutin.