A la clôture de la conférence internationale sur l’Instance « Vérité et dignité » organisée au Bardo, les participants ont appelé à mieux définir la notion de justice transitionnelle qui selon, eux, doit passer de la simple indemnisation à la poursuite en justice, voire à la réforme institutionnelle.
Ils ont toutefois estimé que l’implication de l’ordre judiciaire à la justice transitionnelle est de nature à ralentir le processus.
Concernant le rôle de la commission de la Vérité dans la lutte contre la dictature, les recommandations ont été axées sur la « gendérisation » de la justice transitionnelle. Il s’agit de qualifier les femmes en matière des droits de l’homme et de les encourager à témoigner en inventant de nouvelles méthodes pour les auditionner, a-t-on plaidé.
Les participants ont, notamment, appelé dans ce sens, à la création d’une commission sectorielle chargée des violations à l’encontre des femmes qui aura ses représentations dans les régions. Le rôle de la société civile dans le suivi et le contrôle du travail de l’Instance a également été mis en avant lors de la rencontre. Les participants ont, dans la foulée, déploré « l’attitude abusive » des syndicats sécuritaires qui défendent l’impunité de ses membres impliqués dans les actes de dépassements.
La conférence internationale sur l’installation de l’Instance « Vérité et dignité » s’est ouverte dans la matinée par les trois présidents, en présence de nombre de personnalités nationales et internationales, de représentants d’ONG, de membres du gouvernement, de députés et d’experts en justice transitionnelle en provenance de pays frères et amis.