La situation de l’environnement en Tunisie devient, aujourd’hui, critique et préoccupante, a souligné le ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du Territoire et du Développement Durable, Hédi Larbi, soulignant la dégradation de l’environnement au cours de ces dernières années.
Le problème qui a le plus d’impact sur le vécu des Tunisiens demeure celui de la collecte et de la gestion des déchets domestiques et assimilé, dont les quantités non les quantités non collectées s’élèvent à 300 mille tonnes pendant cette dernière période.
Le ministre, qui s’adressait, lundi, aux journalistes, lors d’une conférence de presse, a appelé tous les citoyens, les acteurs économiques et la société civile à prendre conscience de la dégradation de la situation environnementale en adoptant un comportement environnemental civique et sain .
D’après M. Larbi, la détérioration de la situation environnementale est due essentiellement au manque de conscience quant à l’importance de la préservation de l’environnement, ainsi qu’aux nombreuses défaillances dans le domaine de la propreté. Il s’agit également de la prolifération des décharges anarchiques et non-contrôlées et l’amplification des sources de la pollution industrielle causée, surtout, par le rejet des eaux usées dans le milieu naturel.
Le ministre a fait savoir que le diagnostic, effectué par les différentes structures intervenantes, a révélé le manque des moyens publics pour assurer la collecte et le transport des déchets, d’autant plus qu’un bon nombre d’établissements de gestion des déchets sont fermés, à l’instar des décharges contrôlées dans les îles de Djerba, et Kerkennah, Monastir et aussi le centre du traitement des déchets industriels à Jradou.
Le ministre a évoqué, par la même occasion, la régression du rendement des municipalités et des établissements publics, notamment, en matière de contrôle et de suivi.
M. Larbi a reconnu, toutefois, les défaillances en matière d’application de la loi au niveau de la protection de l’environnement.
Selon ses dires, il sera procédé, à l’avenir, à la révision des infractions dans le sens d’un accroissement des sanctions et au renforcement des moyens de contrôle, avec la possibilité de créer des juridictions spécialisées dans les questions environnementales.
Concernant le plan d’action lié à la propreté, la protection de l’environnement et la réduction des déchets, entamé depuis février 2014, le ministre a déclaré que “le gouvernement n’est pas satisfait de ses résultats” et que les efforts se poursuivent jusqu’à la réalisation des objectifs escomptés en la matière.
Le secrétaire d’Etat chargé du Développement Durable, Mounir Majdoub, a évoqué, pour sa part l’affaire du centre de Jradou, fermé depuis la révolution, rappelant que le dossier est entre les mains de la justice.
Le ministère de l’Equipement a recommandé de rouvrir provisoirement le centre afin d’y effectuer des travaux d’entretien et de maintenance et de réaliser des réparations urgentes pour éviter l’infiltration de matière nocive dans le sol.
D’après Majdoub, ce centre réalisé grâce à un investissement de l’ordre de 32 MD a été aménagé conformément aux standards internationaux.
Selon les statistiques du ministère de l’Equipement, près de 843 opérations de contrôle des activités polluantes ont été effectuées jusqu’à fin avril 2014. Celles-ci ont permis de relever 40 infractions.