“Un jury-citoyens composé de 96 citoyens et professionnels du secteur de la santé représentant les différentes régions du pays définira, du 11 au 13 juin à Kerkennah, les principaux axes de la réforme du système de santé en Tunisie”, a indiqué, vendredi, Faycel Ben Salah, président du comité technique du dialogue sociétal sur les politiques, les stratégies et les plans nationaux de santé.
Lors d’un point de presse tenu à Tunis, Ben Salah a précisé que chaque région sera représentée au jury- citoyens par 3 citoyens et un professionnel de la santé qui ont été sélectionnés par un tirage au sort après avoir participé aux rendez-vous de la santé tenus dans les 24 gouvernorats du pays, du 26 avril au 31 mai dernier.
“Les rencontres régionales, auxquelles ont pris part près de 3400 personnes, ont permis de définir quatre axes prioritaires qui reflètent les principales revendications des citoyens et des professionnels de la santé”, a-t-il dit. Dans ce contexte, il a cité la justice sociale en matière de santé, les services de proximité de qualité qui permettent à tous les citoyens de bénéficier des prestations sanitaires, la bonne gouvernance du système de santé et le développement du secteur public, notamment, les services de première ligne.
Ben Salah a souligné que la réforme de la santé nécessite, également, l’amélioration de la confiance des citoyens dans les établissements de santé et le renforcement du sentiment d’appartenance chez les professionnels outre l’enracinement de l’esprit de citoyenneté pour garantir un environnement sain. Il a ajouté que le rapport final du jury-citoyens qui comportera les principales priorités en matière de réforme de la santé sera présenté aux experts et aux décideurs politiques lors d’une conférence nationale prévue les 3, 4 et 5 septembre à Tunis.
Le dialogue sociétal sur les politiques, les stratégies et les plans nationaux de santé, lancé depuis février 2013, a pour objectif de créer un espace qui regroupe les citoyens, les professionnels de la santé des secteurs public et privé ainsi que les experts et les représentants de la société civile afin de réfléchir ensemble aux moyens d’améliorer le rendement du secteur de la santé, de promouvoir la qualité des soins, de rapprocher les prestations sanitaires du citoyen et de lui assurer une meilleure couverture sanitaire.