Une réunion destinée à faire connaître le contenu de la nouvelle constitution a été organisée, dimanche au siège de l’institut supérieur des études technologiques de Sousse, sur fond de protestation de certaines personnes présentes.
Les forces de l’ordre sont intervenues pour évacuer les perturbateurs qui voulaient empêcher des députés de l’assemblée nationale constituante (ANC) d’écouter et de répondre aux interventions des participants.
En dépit du nombre réduit des personnes présentes à la réunion à laquelle ont pris part quatre députés à savoir Mohamed Gahbich, Saleh Chouaib, Nejla Bourial et Taher Hmila, des voix d’étudiants, de jeunes au chômage et de quelques blessés de la révolution ont empli la salle.
Ils scandaient des slogans appelant, notamment, à la dissolution de l’ANC et à la démission des députés.
La plupart des interventions ont été axées, notamment, sur les garanties mise en oeuvre pour empêcher toute tentative visant à changer le texte de la constitution par une majorité parlementaire. Certains ont estimé que la constitution a tenu compte des intérêts de parties politiques et rédigée sous une pression étrangère surtout qu’elle n’a pas incriminé la normalisation.
D’autres ont considéré que les rencontres destinées à faire connaître le contenu de la constitution sont, en fait, utilisées par les députés comme prétexte pour mener des campagnes électorales et faire de la propagande pour leurs partis.
Pour leur part, les députés présents se sont montrés compréhensifs à l’égard des protestataires, exprimant leur disposition à dialoguer avec eux.
Mohamed Gahbiche a souligné que la rencontre vise à faire connaître les dispositions de la nouvelle constitution et non pas pour engager un nouveau débat sur les principes constitutionnels.
Il s’est dit satisfait du contenu de cette constitution dont l’élaboration s’est faite dans un cadre consensuel.
Nejla Bourial a nié toute intention de propagande politique étant donné que tous les partis ont contribué à la rédaction de la constitution. Evoquant les tentatives visant à minimiser le rôle de l’ANC et à mettre un terme à son activité, Bourial a précisé que la constitution stipule la poursuite des travaux de l’ANC jusqu’à l’élection d’un nouveau parlement.