Tunisie : L’UTT observent un “sit-in symbolique”

Les membres du comité central national de l’Union des travailleurs de Tunisie (UTT) et les cadres syndicaux de la région de Tunis ont observé, mardi, un sit-in devant le palais du gouvernement à la Kasbah pour revendiquer l’application du pluralisme syndical.

Sabeur Manaîi, secrétaire général adjoint de l’UTT, a expliqué que ce sit-in symbolique vise à appliquer le pluralisme syndical comme le stipule la constitution et à faire participer l’UTT dans les négociations sociales concernant l’augmentation des salaires, ainsi que toutes les décisions d’ordre social et économiques.

Les protestataires ont également demandé aux autorités de prendre les mesures réglementaires necessaires pour permettre à l’UTT de recevoir le montant des cotisations memsuelles des adhérents à travers les prélevements directes sur les salaires comme pour l’UGTT.

Manaîi a menacé de “durcir le mouvement et d’avoir recours aux grèves sectorielles et régionales si le gouvernement ne prend pas en compte ces revendications”.

Il exprimé aussi le refus de l’Union des travailleurs de Tunisie de toute mesure adoptée par le dialogue économique national pouvant affecter le pouvoir d’achat des catégories défavorisées ou moyennes et toutes les mesures financières ou économiques stratégiques qui seront décidées sur les moyen et long-termes, étant donné que ce gouvernement provisoire a été mis en place pour préparer les prochaines élections.

Le secrétaire général adjoint chargé de la fonction publique, Abdelaziz Zouari, a fait remarquer que le gouvernement actuel poursuit la même politique de marginalisation de l’UTT comme les gouvernements précédents, indiquant que tout accord élaboré avec les autres parties sociales “ne leur engage en rien”.

Il a ajouté que “le gouvernement continue d’ignorer l’organisation et ne négocie qu’avec l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT)” et que l’UTT pourrait mobiliser, selon lui, 175 mille adhérents pour protester dans les différentes régions du pays et observer des grèves”.

Les protestataires ont scandé des slogans revendiquant le pluralisme syndical et appelant à la lutte contre la contrebande, le terrorisme et l’évasion fiscale.