Environ 15 mille nouveaux cas de cancer sont enregistrés annuellement outre un taux de prévalence du diabète estimé à 17% chez la catégorie d’âge de 20 ans et plus et un taux de prévalence de l’hypertension touchant 32% des personnes âgées (entre 35 et 70 ans).
C’est ce qu’a notamment indiqué Faycel Ben Salah, conseiller auprès du ministre de la Santé lors d’une conférence scientifique nationale organisée mardi à Tunis sur la prévention des maladies chroniques. Dans son allocution, Ben Salah a précisé que ces maladies sont dues essentiellement à la nutrition déséquilibrée, la sédentarité, le tabagisme et le stress en raison du changement du mode de vie.
Pour sa part, Afif Ben Salah, Directeur des soins et de santé de base a estimé que la lutte contre les maladies chroniques nécessite la conjugaison des efforts de toutes les parties et la coordination entre les différents intervenants dans le secteur, soulignant le rôle important du citoyen dans ce domaine.
De son côté, Nahla Boudhina, représentante du ministère de la Jeunesse, des sports, de la femme et de la famille a fait remarquer que les statistiques révèlent que le taux des Tunisiens et notamment des Tunisiennes qui pratiquent le sport est le plus faible à l’échelle mondiale.
Dans ce contexte, elle a indiqué que sur mille femmes, une seule exerce une activité physique, appelant à mettre en place un programme national de sensibilisation à l’importance de la pratique des sports et ses répercussions positives sur la santé. Intervenant à cette occasion, le chercheur en communication et santé, Najeh Missaoui a évoqué plusieurs problèmes auxquels fait face l’information en matière de santé dont la non utilisation des technologies modernes de l’information et de la communication, l’absence de la question de promotion de la santé et des nouveautés dans le secteur dans les médias publics.
Missaoui a critiqué l’absence d’une stratégie nationale de promotion de la santé en général malgré le riche débat national organisé autour de la santé.
Il a, en outre, estimé que le rôle des associations et des composantes de la société civile est encore limité. Dans ce cadre, il a suggéré la création d’une radio et d’une chaîne de télévision spécialisées dans le domaine de la santé outre l’élaboration d’un répertoire national de recherche et d’études sur les maladies et les problèmes environnementaux et sanitaires, une ligne verte, un master spécialisé dans l’information sanitaire, une unité de recherche dans ce domaine au sein des facultés de médecine tunisiennes et un système d’information anticipé sur les maladies transmissibles.