Tunisie – Gabés : Dialogue social autour des politiques

Le dialogue social autour des politiques, stratégies et plans nationaux pour la santé, initié par le ministère de tutelle en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été organisé, samedi, à Gabés, avec la participation de militants de la société civile et de professionnels du domaine.

Ce dialogue a offert un cadre adapté pour mettre en relief les insuffisances des politiques sanitaires précédentes, présenter les solutions permettant de pallier aux défaillances, en vue d’aider à présenter des prestations sanitaires répondant aux attentes des citoyens et aidant à la promotion du secteur de la santé dans le pays.

Le président de l’association de promotion du secteur sanitaire de Gabés, Slah Rahaim, a expliqué que “les anciennes politiques ont créé d’importantes disparités dans les services de santé, entre les régions, avec de grands acquis pour les régions sahéliennes, au niveau de l’infrastructure de base, des équipements médicaux et des ressources humaines, pour en faire d’importants pôles de santé, alors que le secteur a souffert de nombreuses insuffisances, dans les régions intérieures et le sud du pays”.

Il a, dans ce sens, évoqué les insuffisances du secteur de la santé à Gabés, notamment “l’insuffisance des médecins spécialistes et des ressources humaines, et la précarité de l’infrastructure de base et des équipements”, soulignant que “le citoyen est obligé, la plupart du temps, à s’adresser au secteur privé et aux grands hôpitaux, à Sfax ou à Tunis”.

Il a indiqué que “le système sanitaire à Gabés ne peut évoluer qu’avec la réalisation d’un hôpital universitaire et d’une faculté de médecine et la promotion de la gestion administrative et financière dans les établissements de santé”. De son côté, l’experte en économie sanitaire, Imen Jaouadi, a indiqué au correspondant de l’agence TAP que “ce dialogue est fondé sur une nouvelle approche basée sur la participation du citoyen et des professionnels dans la prise de décisions, en vue d’aider à l’amélioration et à la promotion du système de santé”.

Elle a poursuivi en affirmant “qu’il y a, aujourd’hui, une nécessité de réviser ces politiques en Tunisie, en raison des mutations épidémiologiques et démographiques dont les conséquences sont l’augmentation de l’espérance de vie, l’apparition de maladie chroniques, notamment le diabète, les maladies cancéreuses et l’insuffisance rénale. Des maladies qui alourdissent le fardeau du ministère de la Santé et pour lesquelles il faut trouver des solutions qui prennent en considération ces changements”.

Elle a ajouté que “la participation aux cercles de discussion à l’échelle régionale est un succès, avec une moyenne de 80 citoyens et de 60 professionnels”, soulignant que “le rôle de l’équipe de travail qui anime ce dialogue est, principalement, d’écouter les problèmes et les solutions proposées qui seront discutées lors de la rencontre des commissions de gouvernance des citoyens devant avoir lieu à Kerkennah, du 11 au 13 juin 2014, avec quatre participants de chaque gouvernorat”.