La justice examinera, le 11 juin prochain, la plainte déposée depuis plusieurs semaines par le Congrès pour la République contre des dirigeants du mouvement Nidaa Tounes et le quotidien tunisien “Echourouk”, a appris l’agence TAP auprès d’un dirigeant du parti plaignant, Samir Ben Amor.
Nidaa Tounes et le quotidien de langue arabe avaient, selon lui, accusé le CPR d’avoir joué un rôle dans l’assassinat de Lotfi Nagdh à Tataouine.
Selon Ben Amor, la plainte diligentée auprès du Tribunal de première instance de Tunis vise le secrétaire général de Nidaa Tounes, Taieb Baccouche et un autre dirigeant de ce même parti, Abdelaziz Kotti, de même que la directrice et le rédacteur en chef adjoint d’Echourouk, respectivement Saida Amri et Abderraouf Mkaddemi.
Samir Ben Amor a, également, indiqué que les accusations portées contre le Congrès pour la République s’inscrivent dans le cadre “d’une campagne destinée à ternir l’image d’un adversaire politique genant”.
Le secrétaire général du CPR Imed Daimi a, lui aussi, déclaré à l’agence TAP que son parti “ne permettra à qui que ce soit de l’incriminer sans preuves”, formant l’espoir que “les accusations seront condamnées au pénal après avoir été condamnées politiquement”, selon ses termes. Le rédacteur en chef d’Echourouk Abderraouf Mkaddemi n’a pas souhaité réagir à ces déclarations. Par contre, le dirigeant de Nidaa Tounes Abdelaziz Kotti a qualifié cette affaire de “sans fondement”.
Il s’agit “tout au plus d’un coup de propagande politique d’un parti fini et politiquement en faillite”, selon sa propre expression. L’agence TAP a tenté en vain d’entrer en contact avec un interlocuteur au Tribunal de première instance de Tunis pour vérifier les tenants et aboutissants de cette affaire.