Freedom House propose un plan de réforme du système judiciaire tunisien

Les travaux préparatoires du projet “Une vision de la justice”, élaboré par le bureau de l’ONG “Freedom House” à Tunis, ont été couronnés par la publication d’un document méthodologique sur la réforme du système judiciaire en Tunisie.

Le document en question comporte trois volets distincts portant, respectivement, sur le rapport entre la Constitution et les traités internationaux, l’indépendance du ministère public vis-à-vis du pouvoir exécutif et, enfin, la réforme du système carcéral.

Le directeur du bureau de Freedom House à Tunis, Anouar Moalla, a indiqué mercredi, lors d’une conférence de presse à Tunis, que le projet “Une vision de la justice” mis en chantier début 2012 vise à assister les composantes de la société civile pour la définition d’une approche inclusive de la réforme du système judiciaire en Tunisie durant l’étape de transition démocratique.

D’ores et déjà, a-t-il dit, ce projet a permis de former une équipe de travail en charge de la définition d’une vision participative de la réforme du système judiciaire en Tunisie et comprenant des représentants de la société civile, notamment les défenseurs des droits de l’Homme et les structures professionnelles de la magistrature, du Barreau, des universitaires, ainsi que des députés.

En coordination avec 12 associations, l’organisation a pu rassembler quelque 1500 témoignages filmés de citoyens de toutes les régions sur la situation dans les prisons tunisiennes et les solutions préconisées pour réformer le système carcéral. Le point d’orgue de cette initiative a été la réalisation d’un film intitulé “La Tunisie parle des prisons” qui donne un aperçu exhaustif des témoignages recueillis et des avis des experts en la matière.

Concernant le programme de Freedom House en Tunisie, Anouar Moalla a indiqué que le prochain projet, prévu incessamment, sera focalisé sur la lutte contre la corruption, annonçant qu’une conférence internationale sur la lutte contre la corruption se tiendra en Tunisie en octobre 2014, sous l’égide de l’ONG Transparency international.

Le rapport 2014 de Freedom House sur la liberté de la presse dans le monde a été présenté au cours de la même conférence de presse. Le document propose une carte classant 197 pays dans lesquels la presse est étiquetée soit “libre”, soit “partiellement libre”, soit “pas libre”. La Tunisie y figure parmi les pays où la presse est considérée comme “partiellement libre” et occupe le 112e rang sur un total de 197 pays classés.